Introduction
Portée par le leitmotiv « l’Afrique que nous voulons », la Zone de Libre Echange Continentale Africaine est un projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Considérée comme une initiative urgente, sa mise en œuvre, immédiate, génèrerait des résultats rapides sur le développement socioéconomique et permettra au continent de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
Cette zone ouvre un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 3000 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 États membres de l’Union africaine. En perspective d’être la plus grande zone de libre-échange du monde par l’élimination des barrières tarifaires, elle comptera, à l’horizon 2050, 26% de la population mondiale en âge de travailler et verrait son économie croître plus rapidement que celui des pays développés.
Cette stimulante perspective oblige cependant les pays africains à de sérieux ajustements à faire. Une zone de libre-échange c’est bien, mais encore faut-il avoir des produits à échanger. Or les économies africaines sont plus similaires que complémentaires. La plupart exportant des matières premières et important des biens manufacturés, sont astreints à diversifier leur économie.
En outre, les économies africaines ont d’importantes différences de compétitivité. Par conséquent, le risque de dumping s’avère grand. Devant une Afrique du Sud ou un Nigéria susceptible de vendre à ses voisins des produits transformés à des tarifs battants toute concurrence, comment les pays moins avancés pourront-ils développer leur industrie ?
A grand renfort, il y aura indubitablement des réformes législatives doublées de la nécessité d’une harmonisation douanière et d’un développement des infrastructures pour accroître le commerce intra régional. Au cœur de tous ces impératifs se dresse, distinctement, celui d’adopter des normes communes, qui contribueront à faciliter les échanges commerciaux. Tout en introduisant un certain degré de protection en faveur des productions africaines, ces normes stimuleront la concurrence dans des pays, tel que le Gabon, où le cloisonnement fait trop souvent le lit de monopoles (Véolia) coûteux. En clair, la reconnaissance mutuelle des normes ou la certification des produits et services permettront aux opérateurs économiques de satisfaire plus facilement aux exigences normatives en l’occurrence du marché gabonais.
S’étant saisie de l’instruction du ministre en charge de l’Industrie d’adopter les normes rattachées aux produits répertoriés dans le cadre de la ZLECAF, l’Agence Gabonaise de Normalisation décline dans le présent document les moyens relatifs à l’accomplissement de cette mission.